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 Erasme
  Erasme de Rotterdam
  Desiderius Erasmus Roterodamus

Classement de la section:

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Description (historique/actualité/....) :

Biographie contextuelle

ReflexCity ne cherche pas à retracer la biographie complète des célébrités, ce qui ferait double emploi avec une multitude d'autres sites bien plus détaillés et précis, que chacun peut aisément consulter. Nous nous limitons ici à situer sommairement la personnalité et à mettre en évidence ses liens avec la région bruxelloise, chronologiquement et géographiquement.
Préambule

Aucun sens de présenter ici une biographie de l'immense personnage qu'est Erasme. Impossible aussi d'ignorer cette figure majeure de la Renaissance européenne, partiellement liée à l'histoire de notre pays et de notre région.
Dans l'esprit de Reflexcity, nous nous bornerons donc à rappeler ici quelques clés essentielles.


Repères biographiques

Érasme, dit Érasme de Rotterdam (en latin : Desiderius Erasmus Roterodamus), serait né le 28 octobre 1469, à Rotterdam (ou à Gouda).
Il est mort le 12 juillet 1536 à Bâle où il est enterré dans la cathédrale.
« Prince des humanistes », il est l'âme de la « République des Lettres » (voir cette rubrique sur WIKIPEDIA) qui se met en place en Europe au début du XVIe siècle.

Jeunesse

Enfant illégitime, né d'un père hollandais et d'une mère anversoise, c'est un peu à cause de cette « tache » qu'il se dirigera vers la prêtrise. Tout bâtard qu'il fût, ses parents veilleront à lui donner une remarquable éducation ; il étudiera et professera dans les meilleures universités de l'époque : la Sorbonne, Bologne et Louvain. A la Cour des ducs de Bourgogne, il formera un jeune prince, un certain Charles, qui, devenu empereur sera appelé Charles-Quint.

Voyages, voyages

Une des caractéristiques frappantes des humanistes est que ces gens n'ont pas de frontières. Ceci est facilité par le fait que la langue universelle des lettrés de l'époque est le latin.
Sans que la liste soit complète mentionnons quelques lieux où il a séjourné en rappelant, si c'est utile, que nous sommes au XVIe siècle.
- Erasme fit de nombreux séjours en Angleterre, où il rencontre très tôt l'autre immense figure de l'Humanisme qu'est Thomas More, chez qui il séjourna assez longtemps.
- Bologne où il fit des études.
- Paris, de même.
- Bâle où il séjourna de nombreuses années et où il est mort.
- Freiburg-im-Brisgau en Allemagne.
- En Belgique à divers moments de sa vie : Bruxelles, Louvain et Anderlecht. A Louvain, il dirigea l'illustre « Collège des trois langues », de création récente et qui, n'en déplaise à certaines sources, était voué à l'étude du latin, du grec et de l'hébreu (les 3 langues bibliques). Nous reviendrons in fine sur Anderlecht.

En outre Erasme a échangé une colossale correspondance avec tous ceux qui jouaient un rôle en Europe et ce dans quasi tous les domaines : ces échanges, ce brassage, sont aussi une des caractéristiques essentielles de ce que fut la Renaissance.

Erasme et le catholicisme

Bien que proche des idées de Luther, Erasme, par esprit de tolérance, souhaitait réformer l'église catholique de l'intérieur pour éviter un schisme. Quand on sait les atrocités qu'ont engendrées les « guerres de religion », comment lui donner tort ? Ceci lui vaudra un solide conflit avec le frère Martin et des échanges de lettres pas « piquées des vers ». Le Pape ira même jusqu'à proposer à Erasme une charge de cardinal qu'il déclinera. Cela n'empêchera pas qu'au moment de l'Inquisition triomphante on brûle ses livres dans le même bûcher que ceux de Luther.
Sa devise était : « Nulli concedo » (Je ne fais de concessions à personne»).

Œuvres

Celle qui vient à l'esprit de tous est l'"Eloge de la Folie", fiction burlesque et allégorique. Mais ses écrits sont innombrables, d'un traité d'éducation à l'usage d'un jeune prince bourguignon à une traduction du Nouveau Testament en passant par la publication de dizaines de recueils de lettres et des biographies.

Erasme et l'Europe

Il a proclamé il y a 500 ans « Le monde entier est notre patrie à tous » et dénoncé les discordes entre les peuples d'Europe. « La mission de l'Européen est d'insister sur ce qui lie et ce qui unit les peuples, d'affirmer la prépondérance de l'européen sur le national… » écrivait-il.
En l'honneur d'Érasme, le programme européen d'échange pour les étudiants et les enseignants a été appelé Erasmus. L'Europe ne pouvait pas se dispenser de commémorer un des plus grands européens avant la lettre.

Erasme et Anderlecht

Le nom d'Erasme est omniprésent à Anderlecht bien qu'il n'y fît qu'un bref séjour : il logea chez son ami le chanoine Pierre Wichmans de mai à octobre 1521, ce qui a heureusement permis d'y perpétuer son souvenir avec
- La Maison d'Erasme, le plus beau des « petits » musées de la région bruxelloise
- La Rue Erasme
- L'Hôpital Erasme
- La Station Erasme (métro)
- Il est présent dans la fresque de Michel Mouffe, station Erasme (tunnel sous la route de Lennik).