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Personnes célèbres > Religion, religieux et saints > René VerbruggenDescription (historique/actualité/....)
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René Verbruggen naît le 17 décembre 1895 dans une petite rue du quartier des Marolles : la Montagne des Géants.
Son père était cordonnier, perpétuant une tradition familiale. Le jeune René bénéficia d'une bonne éducation. À l'Institut Saint-Georges de la rue des Alexiens d'abord, à l'Institut Saint-Louis, ensuite. Pour la rhétorique, il fréquenta l'école de l'abbaye Saint-André de Zevenkerken à Bruges. C'est là que sa vocation de prêtre s'affirma et qu'il acquit un certain nombre de principes pédagogiques fort utiles.
Engagé volontaire durant la Grande Guerre, il fit un parcours exemplaire sur le front. Son frère n'eut pas cette chance et décéda au combat. Son nom ainsi que quarante-cinq autres figurent sur une plaque commémorative placée sur une des façades extérieures de l'église de Notre-Dame de la Chapelle, leur paroisse. Sa vocation religieuse s'était encore raffermie durant ces quatre années et il prit conscience de son charisme naturel qui lui servit tant par la suite. En 1919, il entre au petit séminaire de Malines qui comportait la « Section des vocations rapides ». Il y fit la connaissance de Georges Lemaître, le père du Big Bang ou encore de l'abbé Edouard Froidure.
En août 1921, le futur abbé Verbruggen décide créer les « colonies scolaires catholiques » sous le patronage du cardinal Mercier, son modèle absolu. C'est des mains de cet illustre prélat qu'il est ordonné prêtre, le 22 septembre 1923, en l'église de Notre-Dame de la Chapelle. Il apprit au même moment que le Cardinal l'avait désigné pour fonder et diriger son collège à Braine-l'Alleud. Entreprise périlleuse, puisque tout était à faire y compris l'achat des terrains ! Mais le Cardinal ne s'était pas trompé et son protégé s'acquitta de sa tâche avec brio.
En 1936, l'abbé Verbruggen dut quitter à regret le Collège Cardinal Mercier. L'institution qu'il avait fondée était promise à un bel avenir. Il devint aumônier militaire où ses talents d'organisateur furent mis au service des prisonniers de guerre et leurs familles. L'aumônerie s'est d'abord installée au domicile de l'abbé Verbruggen, au 63 de la rue Montoyer et ensuite au 116 de la rue Franklin dans une très belle demeure que l'on doit à l'architecte Georges Cochaux. En 1963, cette maison devint le centre des Amitiés belgo-mauriciennes, une association informelle créé par l'abbé Verbruggen afin de le soutenir dans son travail de missionnaire à l'Île Maurice. Il y fonda grâce à l'aide financière de ses nombreux amis, un Foyer de charité inspiré par Marthe Robin. C'est là qu'il mourut le 21 juillet 1973 au terme d'une vie tout entière consacrée à Dieu et aux autres.
Par Daniel Ribant, auteur de "René Verbruggen, le grand sympathique" paru aux éditions L'Harmattan à Paris, 2025, 147 p.


