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 Victor Hugo

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Personnes célèbres > Écrivains >  Victor Hugo

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Biographie contextuelle

ReflexCity ne cherche pas à retracer la biographie complète des célébrités, ce qui ferait double emploi avec une multitude d'autres sites bien plus détaillés et précis, que chacun peut aisément consulter. Nous nous limitons ici à situer sommairement la personnalité et à mettre en évidence ses liens avec la région bruxelloise, chronologiquement et géographiquement.
Inutile, ici encore, de refaire la énième et incomplète biographie de Hugo. Nous nous limiterons donc à rappeler quelques repères majeurs puis à détailler la partie importante de sa vie qu'il passa à Bruxelles.

Victor Hugo

Repères biographiques

Il est né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris.
Fils d'un général d'Empire, Joseph Léopold Sigisbert Hugo (1773 1828), fait Comte, par Joseph Bonaparte, Jeune, il est un grand admirateur de Napoléon Ier, qu'il surnommera plus tard « le Grand » par opposition à Napoléon III, « le Petit ».

Le 4 septembre 1843, sa fille Léopoldine meurt tragiquement à Villequier, dans la Seine, noyée avec son mari Charles Vacquerie dans le naufrage de leur barque. Ce drame marquera durablement l'écrivain.

En 1844, il deviendra le confident du roi Louis-Philippe, dit Philippe-Egalité.

En août 1848, il soutient la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte qui sera élu président de la République en décembre. Hugo lui-même sera élu en 1849 à l'assemblée législative et y prononcera des discours remarqués. Il rompra progressivement avec les Président et sas amis politiques. On a donné à ce changement de cap des motifs extrêmement nobles (attrait pour la démocratie, etc.), mais il semble aussi exact qu'il espérait faire partie du nouveau cabinet ministériel et que ses ambitions aient été déçues.
En 1852, quand le neveu de Bonaparte se fait proclamer Empereur sous le nom de Napoléon III, la rupture est consommée. Commencent alors les années d'exil du poète, à Bruxelles et dans les îles anglo-normandes. Il faut dire que partout où il s'est trouvé, Hugo s'est montré remuant et "politiquement incorrect" : il s'est fait virer de Jersey pour avoir critiqué la reine Victoria.

Il retournera en France en septembre 1870 après la déroute française de Sedan et recevra des Parisiens un accueil triomphal. Il participera activement à la défense de Paris assiégé.
Jusqu'à sa mort en 1885, il jouera à nouveau un rôle politique important.
La Troisième République a honoré à sa mort le 22 mai 1885 par des funérailles nationales qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris, le 31 mai 1885.

Deux mots de l'œuvre.

Elle est gigantesque, mais ce qui est remarquable, c'est que Victor Hugo a touché à quasi tous les genres littéraires : poésie, théâtre, roman, correspondance, récits de voyage, écrits politiques. Il a révolutionné l'art dramatique en bousculant les trois sacro-saintes unités de temps, de lieu et d'action qui régissaient étroitement la tragédie classique. Il a aussi apporté à la poésie bien des nouveautés : un souffle épique entre autres. Le résultat est qu'aujourd'hui encore, il compte des admirateurs inconditionnels et des détracteurs sans nuances. Qu'on l'aime ou non, il est un des monuments de la littérature universelle de tous les temps.

Victor Hugo à Bruxelles.

1837
Il visite pour la première fois Bruxelles en touriste, accompagné de son amie, la comédienne Juliette Drouet. Il tombe en admiration devant la Grand-Place.

1851
Exilé, il loge à l'hôtel de la Porte verte (rue de la Violette n°31), ensuite chez un ami, galerie des Princes n°11 bis.

1852
Il s'installe sur la Grand-Place de Bruxelles,
Grand-Place n°16 (Maison des Ducs de Brabant), d'abord.
Grand-Place n°27 (Le Pigeon) juste après.
Ensuite il repart prendre l'air marin des îles anglo-normandes.

1862
Publication à Bruxelles des Misérables. A cette époque, Victor Hugo se rendait régulièrement au théâtre du Parc (pas encore royal à l'époque) pour y applaudir une jeune comédienne qui y faisait ses débuts. C'était une certaine Juliette Drouet, particulièrement chère à son cœur.

1866
Hugo revient à Bruxelles et s'installe place des Barricades n°4
Il n'y séjournera pas en permanence, mais malgré tout il y vivra effectivement un temps certain avec sa famille. Plus même : une série de faits importants de sa vie familiale se dérouleront dans cette maison. Son fils Charles qui y vit avec lui (avant il était établi à quelques dizaines de mètres, rue de l'Astronomie n°3 bis, à Saint-Josse-ten-Noode) se marie. Les petits-enfants de Victor Hugo, pour lesquels il écrira son célèbre recueil « L'Art d'être Grand-Père", y naîtront.

1868
Son épouse Adèle Foucher s'éteint place des Barricades. Conformément à sa volonté, elle sera inhumée à Villlequier (en bord de Seine), aux côtés de leur chère fille Léopoldine. Banni de France, Hugo ne pourra accompagner le convoi funèbre que jusqu'à la frontière.

1870
Après la pâtée de Sedan, Hugo rentre à Paris.

1871
Décès de son fils Charles Hugo. Le père revient à Bruxelles pour régler les problèmes de succession.
Durant son séjour éclate la Commune de Paris et sa féroce répression. La Belgique refuse l'asile aux Communards. Victor Hugo publie une lettre ouverte, proposant de les accueillir chez lui.
Le 27 mai, cette initiative peu appréciée provoque un début d'émeute sur la paisible place des Barricades.
Le 30 mai, le roi Léopold II, signe l'arrêté d'expulsion de Victor Hugo, avec effet immédiat.
Le 31 mai, l'écrivain quitte Bruxelles pour la dernière fois.

Hommages

Schaerbeek a dédié au grand écrivain la très longue rue Victor Hugo qui relie la chaussée de Louvain à l'avenue de Roodebeek.

En bordure de l'avenue de Roodebeek, arrêt Victor Hugo des lignes de bus 28 et 79.