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 Structure de l'enceinte

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Encyclopédie > Sur les traces de la première enceinte >  Structure de l'enceinte

Description (historique/actualité/....) :

L'enceinte est d'abord formée d'un talus de terre provenant du creusement du fossé et surmonté d'une palissade. Seules les portes donnant accès à la ville sont construites en pierre.
Plus tard, les palissades seront remplacées par des murs en grès lédien d'un hauteur de 6 à 7 m et d'une épaisseur de 84 cm renforcées par des arcades cintrées d'une profondeur de 2,21m reposant sur des piliers de 2 m d'épaisseur.
Le premier niveau d'arcades est formé de piliers carrés espacés de 4 m. Construits à même le sol avec des blocs mal équarris, ils forment les fondations de l'enceinte, puis les tout est enterré avec les terres provenant du fossé.
Sur ce premier niveau est dressé un second niveau d'arcades qui est occulté par un mur extérieur (la courtine) percé de nombreuses meurtrières ou archères.
Le sommet de la muraille était garni de créneaux. Des arcades cintrées supportaient le chemin de ronde.

L'enceinte est précédée d'un fossé profond et large de 40 mètres sur la colline et ses flancs et de 20 mètres là où le fossé est sous eau.
Elle comptait quarante tours en forme de fer à cheval et composées de trois niveaux.
Le rez-de-chaussée était séparé du premier étage par une voûte en cul-de-four.
Le deuxième étage était à hauteur du chemin de ronde dont l'accès était protégé par des portes.
Le troisième niveau, sommet de la tour, est formé d'une terrasse en bois qui repose sur des madriers placés dans les parois de la muraille.
Aux deux premiers étages, la tour compte trois meurtrières tandis que le troisième étage sans toiture présente un parapet à créneaux et merlons.
La face de la tour dirigée vers l'extérieur était semi-circulaire et d'un diamètre de 6 mètres. La face intérieure était plane. Elles étaient distantes de plus ou moins cinquante mètres.
L'enceinte est percée de sept portes qui contrôlent les grands axes de communication :
- la porte du Coudenberg (rue de Bréderode) en direction de Namur
- la porte Sainte-Gudule ou du Treurenberg (rue du Gentilhomme) en direction de Louvain
- la porte de Malines ou aux Herbes Potagères (rue aux Herbes Potagères) en direction de Schaerbeek)
- la porte de Laeken ou porte Noire (rue de l'Evêque) en direction de Laeken, Anvers
- la porte Sainte-Catherine (rue Sainte-Catherine) en direction de Gand
- la porte Saint-Jacques (rue de Bon Secours) en direction d'Anderlecht
-la Steenpoort (boulevard de l'Empereur) en direction de Saint-Gilles, Alsemberg et Hal
Ces portes sont précédées d'un pont-levis qui enjambe le fossé.
Elles ont été dressées sur plus ou moins le même plan. De part et d'autre de la voie d'accès était construite une bâtisse présentant une tour semi-circulaire vers l'extérieur. Elles étaient reliées par une construction droite percée d'une baie cintrée large de 4 mètres et fermée par une lourde porte en bois à deux vantaux.
A partir de 1289, cinq issues seront ouvertes dans l'enceinte. Elles seront appelées « guichets » ou « poternes » en français et « wicketten » en néerlandais.
Ces guichets, dont il ne reste aucune trace de nos jours, donneront naissance à des voies de passage qui, à leur tour, donneront naissance aux rues actuelles :
- le guichet de Ruysbroeck donnera naissance à la rue de Ruysbroeck
- le guichet de Lion (Sleeuwswiket) à la rue de la Grande Ile
- le guichet de Driesmolen à la rue des Chartreux
- le guichet du Loup (Swolfswiket) à la rue de la Fiancée