Vue depuis le parling Ecuyer. Vers 1978. © Dada

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Section :

 Galeries Royales Saint-Hubert
  Passage Saint-Hubert (ancien nom)

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Repérage sur plans


Sous-sections :

4 34 Galerie du Roi
3 8 Galerie des Princes (Passage des Princes (déjà en 1862), Passage du Prince (nom originel))
7 25 Galerie de la Reine
  18   175 ans - Exposition

Classement de la section:

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Description (historique/actualité/....) :

C'est en 1836 que le jeune architecte Jean-Pierre Cluysenaar, conçoit le projet de construire une galerie couverte de 213 mètres de long qui relierait directement le Marché aux Herbes à la rue Montagne aux Herbes Potagères, en supprimant un dédale de venelles sordides et mal famées où les bourgeois n'osaient guère s'aventurer.

Le 22 février 1845, le Conseil Communal présidé par le bourgmestre Wyns de Raucourt adopte à une large majorité le projet. Dès le 3 avril, un arrêté royal autorise les travaux, trois mois avant la constitution de la "Société des Galeries Saint-Hubert", dans laquelle on retrouve le concepteur du projet associé au banquier Jean-André Demot, le père du futur bourgmestre de Bruxelles Emile Demot. On cite aussi la contribution du comte de Meeus.

Les formalités administratives et financières nécessaires pour procéder aux nombreuses expropriations vont durer neuf ans, et la construction proprement dite dix-huit mois.

La première pierre fut posée par Léopold Ier, accompagné de ses deux fils, alors que la construction de l'ouvrage était déjà fort avancée. Ce n'est qu'au terme de la réunion du Conseil de la Société tenue le 4 décembre 1846 que l'on adopta les dénominations des trois parties du nouveau passage en hommage à la famille royale Galerie du Roi à l'est de la rue des Bouchers, la
Galerie de la Reine à l'ouest, et la Galerie des Princes, longue de 54 mètres, qui relie la Galerie du Roi à la rue des Dominicains. L'ensemble, dénommé initialement "Passage Saint-Hubert" reçut en octobre 1965 son nom actuel "Galeries Royales Saint-Hubert".

L'inauguration officielle eut lieu le 20 juin 1847.

Leur nom collectif provient de l'ancienne rue Saint-Hubert, qui reliait en arc de cercle le Marché aux Herbes à la rue des Bouchers. Cette rue de deux mètres de large existait déjà au XIIIe siècle, mais était appelée "Bogart" ou "Bomgaard", c'est-à-dire rue du Verger. On l'a aussi nommée par la suite "Spiegelstraatken" (ruelle du Miroir). Le nom de Saint-Hubert apparaît en 1685 - Sint-Huybrechtsstraet - à cause d'un cabaret à l'enseigne de ce saint, très fréquenté par les 'échoppiers' du Marché aux Herbes tout proche. Sous le régime français, ce fut la rue du Chasseur.
Au milieu du siècle passé, les Galeries Saint-Hubert étaient tout à la fois les plus longues, les plus hautes (8 mètres), les mieux ornementées et les plus lumineuses du monde, grâce à l'immense verrière de 200 mètres de long. Elles connurent dès leur inauguration un succès et une animation considérables, qui ne firent que s'amplifier à mesure que s'y ouvraient de luxueux magasins spécialisés. Les terrasses 'extérieures' des cafés, pâtisseries et salons de dégustation de glaces y attirèrent un public huppé, qui y oubliait l'espace de quelques heures les rigueurs du climat belge.

Au fil des années, le Passage Saint-Hubert devint un centre littéraire, où l'on pouvait rencontrer au Café de la Renaissance (l'actuelle Taverne du Passage), siège du Cercle Artistique et Littéraire, des écrivains aussi célèbres que Baudelaire, Alexandre Dumas, Victor Hugo, Apollinaire ou Verlaine. Aujourd'hui encore, les Galeries constituent un important centre commercial de luxe, dans ce cadre désuet qui a récemment fait l'objet d'une restauration minutieuse.

Parmi les nombreux magasins remarquables qu'elle abrite, la confiserie Jean Neuhaus et la maroquinerie Delvaux.

Du côté de la Galerie du Roi, le journal "La Chronique" vit en 1896 une des premières projections des frères Lumière. En témoigne la plaque commémorative au n°7.

La vie culturelle était également présente dans les Galeries avec le Théâtre des Galeries Saint-Hubert et le Théâtre du Vaudeville. Il faut aussi y noter la présence du Cinéma des Galeries.

Sources et infos complémentaires

- http://www.ilotsacre.be/site/fr/curiosites/galerie_st_hubert.htm
- Documentaire : "Entre Flore Et Thalie", réalisé en 1999 par Françoise Levie. Production : Canvas, RTBF, Sofidoc. Durée : 60 minutes. Disponible notamment à la médiathèque.
- http://www.galeries-saint-hubert.be : site officiel

Histoire contemporaine :

En 1986, le lieu fut classé (CL 19/11/1986).

En 1997, la verrière fut restaurée, mais sa structure originelle remarquable fut conservée.

Chiffres 2017 : l'ensemble des trois galeries propose 56 commerces dont beaucoup créent des vitrines vraiment remarquables.

Actualité 2020

Pour les fêtes de fin d'année, les Galeries se sont parées d'origamis. Elles sont l'oeuvre du designer belge Charles Kaisin. Il y en a au total plus de 50.000, en ce compris quelques rues immédiatement adjacentes. (Source : Le Soir)