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 Princesse Jean de Merode
  Princesse de Beauffremont

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Personnes célèbres > Noblesse >  Princesse Jean de Merode

Description (historique/actualité/....) :

Biographie

La Princesse Jean de Merode a été surnommée la «maman» des invalides de guerre.

A l'été 1897, une jeune française de 23 ans arrive à Bruxelles. Elle vient d'épouser le comte Jean de Merode, colonel de cavalerie et descendant d'une illustre famille. Née Princesse Marie-Louis de Beauffremont, la nouvelle comtesse Jean de Merode est aussi de très vieille noblesse.

En 1914, le Roi Albert Ier demande au comte, Grand Maréchal de la Cour, de rester dans la partie occupée du pays pour s'acquitter de plusieurs missions pendant qu'il dirige les opérations militaires. La comtesse Jean de Merode, en charge de la Croix-Rouge, se rend, dès le 7 août, à l'hôpital Sainte-Elisabeth pour accueillir les premiers blessés. Immédiatement, elle se rend compte que le conflit est terrible: les jeunes gens qui en reviennent ont les membres déchiquetés, sont aveugles ou asphyxiés... La comtesse transforme sa demeure de la rue aux Laines (Hôtel de Merode) en un entrepôt de pansements.
Malgré les intimidations de l'autorité d'occupation, la comtesse se multiplie. Elle tente de redonner un but à ces hommes qui ont perdu leur bras ou leur jambe... et leurs espoirs. A Woluwe, dans le cadre magnifique de l'avenue Parmentier, la comtesse Jean de Merode crée une école où les mutilés ont le choix entre une trentaine d'ateliers: de la cordonnerie à l'horlogerie, de la mécanique au jardinage, sans oublier les cours généraux. En plus des maisons pour enfants d'invalides, la comtesse prend également en charge plus de 2.000 blessés restés en territoire occupé.
A l'Armistice de 1918, devant l'ampleur de la tâche à accomplir, le gouvernement donne à l'action de la com-tesse une consécration officielle, lui conférant le titre d'OEuvre nationale des Invalides de la Guerre.
Installé place Flagey n°7, l'organisme va fédérer les bonnes volontés, récolter des fonds, créer des institutions partout en Belgique pour aider les rescapés et leurs familles.

Avec les années trente, la mort rôde autour de la grande dame. Jean, son époux, disparaît en mai 1933; le Roi Albert en février 1934 et la reine Astrid en août 1936. La Princesse est touchée en plein coeur.
A Küssnacht, en juin 1936, c'est elle qui érige et inaugure, le mémorial à notre jeune reine disparue brutalement en Suisse.
Avec la seconde guerre mondiale, l'oeuvre de la princesse de Merode est malheureusement à nouveau d'actualité. Avec la même détermination, elle décide de rester au pays et continue à diriger de main de maître les secours. Elle s'éteindra dans son hôtel de l'avenue Louise, le 13 juillet 1955.
Elle sera inhumée dans le caveau familial du château d'Everberg, après des obsèques nationales.

Source : le SOIR

Hommage

Etterbeek a dédié à cette très grande Dame le Square Princesse Jean de Merode.